Keitaidenwa Rei
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Keitaidenwa Rei

Nous sommes en plein coeur de Kyoto, en l'an 2043. D'étranges messages ont été reçus sur les téléphones portables, prédisant la mort de leur possesseur... Et voilà que les élèves sont enfermés dans un lycée qui semble n'être que fantôme pour la ville...
 
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 Retour et belle surprise... [Libre] [Miyoki]

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Kiba Toshima
Elève de retour de NY
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Kiba Toshima


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MessageSujet: Retour et belle surprise... [Libre] [Miyoki]   Retour et belle surprise... [Libre] [Miyoki] EmptySam 5 Jan - 4:48





So ka. Alors c'était donc ça. Je n'avais rien compris à mon arrivée à l'aéroport. Je regarde autour de moi, les élèves s'agitent, se bousculent, certains pleurent et d'autres perdent totalement les pédales. Mais pas moi. Pour une raison que j'ignore, d'ailleurs. Je me tiens juste debout, les mains dans les poches, et j'observe la scène en tentant de saisir chaque évènement produit récemment. Tout d'abord, durant le voyage de retour, j'ai reçu un message bizarre de ma mère en me disant que j'allais lui manquer. Mh... rien que d'y penser, des dizaines de questions se bousculent dans mon esprit. Pourquoi un tel message ? Elle qui, en général, est la première à se jeter sur moi quand je reviens du coin de la rue, pourquoi m'envoie-t'elle un message me disant « Au revoir » ? Y'a pas de logique là-dedans. Je reviens des Etats-Unis, après six mois d'absence. Cela voudrait-il dire qu'il y a d'autres problèmes à l'extérieur ? Liés à ceux de Chiryoku ? Je fais quelques pas en arrière, puis je me retourne, allant m'asseoir dans un coin d'ombre, au pied d'un mur. Qu'est-ce que j'ai appris encore ? Ah, oui, la mort de plusieurs élèves. Je repose mes yeux sur deux des leurs qui sont en train de se disputer pour un portable. Je commence à un peu saisir la situation... les élèves seraient morts à cause d'appels téléphoniques ? Ridicule ! C'est à dormir debout cette histoire ! Je lâche un soupir, puis détourne mon visage vers un couloir où quelques élèves commencent à partir. Ils semblent tous tellement effrayés. Qu'est-ce que je suis sensé ressentir aussi ? De la peur ? De la crainte ? Ou de la pitié ? Parce que, pour l'instant, j'opte pour le dernier choix, malgré mes doutes et incertitudes.

Pourtant, je crois que ça ne se limite pas à ça. Quand nous sommes revenus, tous les dix, on nous a accueilli avec énormément de froideur, et certains ont même cherché à nous brusquer. Je reconnais bien là la faiblesse de l'être humain ; devant une situation qu'il ne comprend pas, il est obligé de rejeter la faute sur quelqu'un ou quelque chose dont il ignore tout aussi. Je passe une main dans mes cheveux et regarde une fille tomber devant moi dans sa précipitation. Je ne bouge même pas. Je la regarde, par terre, avec une indifférence semblable à celle des statues. Elle pleure. Bah ! elle avait qu'à faire gaffe où elle mettait ses pieds, tant pis pour elle. Quelqu'un vient l'aider à se relever, je lève les yeux ; un jeune homme qui semble légèrement effrayé de me voir. Mh ? Oho. Il a peur ? J'esquisse un petit sourire narquois et me relève, avant d'épousseter mon baggy. Tss. Va falloir que je trouve des réponses tout seul. Je ne pige absolument que dalle, et franchement, c'est rageant. J'aime pas ne pas comprendre, j'ai la sensation d'être un débile, un pauvre ignorant. Et me savoir encore plus ignorant que ces froussards... c'est carrément insupportable. J'aime pas les gens. Je suis un grincheux qui n'est jamais content. Toujours il me faut râler contre quelque chose. Et bien soit : aujourd'hui, je râlerai contre leur connaissance que je n'ai pas.

Seulement, alors que je commence à m'éloigner, j'entends un cri. Une fille qui hurle que ce sont « eux » les coupables, qu'il faut les tuer. Je m'arrête et jette un coup d'oeil au dessus de mon épaule. Nous ? Ah bon ? Alors qu'on est aussi bien éclairé qu'un fond marin sur ce qui s'passe dans ce bahut ? On nage, non, on coule. On est en train de nous faire couler, et pourquoi ? J'en sais rien ! 'me tape sur le système ces mystères à deux balles. Je sors mon portable, ouvre le clapet et regarde dans ma liste de contacts : « Kaiji, Rei, Himei, Tsuki, Kyoki, Musubi, Kaika, Urami, Miyoki ...» et j'en passe. Nh. Miyoki. Où est-elle, d'ailleurs ? Que fait-elle ? Je me retourne vers la foule et l'observe. Y'a beaucoup trop d'élèves par ici, elle doit être plus loin. Je m'avance d'un pas lent mais sûr vers les autres, tandis que certains me fixent avec dégoût. Je rend poliment son regard à un type plus âgé que moi, l'air de dire « Fais gaffe je claque des doigts et t'es mort ». Mais je suis obligé de m'arrêter. Une bande d'élèves s'interpose et croise les bras. Qu'est-ce qu'ils veulent ceux-là ? Que je leur fasse un câlin ? Jamais. Je lève les yeux au ciel tout en soupirant, exaspéré par un tel comportement. Ah ! si seulement y'avait Kaika. Elle au moins elle saurait les calmer. Je pense. Mais j'ai autre chose à faire que m'attarder sur ces imbéciles finis. Je les repousse, non sans douceur, puis reprend mon chemin, conscient d'aggraver mon cas. De toute façon, je ne vois pas ce que ça pourrait m'faire. Je me fiche pas mal de ce qu'ils peuvent penser de moi, et ça a toujours été ainsi. La seule chose que je veux, là, c'es retrouver Miyoki. Mh, et si je l'appelais ?

Pas de réseau. Je fronce les sourcils. Pas grave, mais bizarre. Depuis quand ne capte t'on plus dans le hall ? Je range mon portable dans la poche ventrale de mon pull, puis regarde tout autour de moi. Je ne la vois pas. Où est-ce qu'elle est ? Ne pas savoir où elle se trouve me rend encore plus nerveux que d'habitude. La foule autour de moi crie toujours plus qu'elle ne murmure, mais je ne suis pas bouché non plus. Je décide cependant de ne pas trop prêter attention aux mots des autres, et me met à appeler Miyoki, un peu inquiet.

« Miyoki ? Miyoki ?! »

Je pousse un peu les gens, les obligeant à se bousculer pour me faire de la place. C'est bizarre de penser ça mais j'aurai aimé ne jamais repartir de New York. Là-bas, au moins, y'avait pas autant de petits péteux qui pensent être en droit de te regarder de haut pour une raison X ou Y. J'ai beau appeler, je ne vois pas Miyoki. Une fille me tombe dessus et, par réflexe, je lui donne un violent coup qui l'envoie à nouveau dans la troupe d'élèves qui me regarde avec horreur. Bande... bande... bande de crétins ! Allez crever. Ordures.


[Libre à tout le monde, sans exception Retour et belle surprise... [Libre] [Miyoki] 93255]
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Miyoki Kyuto
Etudiante Japonaise
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Miyoki Kyuto


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MessageSujet: Re: Retour et belle surprise... [Libre] [Miyoki]   Retour et belle surprise... [Libre] [Miyoki] EmptyMar 8 Jan - 21:46

Désordre. Panique. Les élèves chahutent, s’écartent, se bousculent et se heurtent formant un tout informe et dégoulinant. La raison de ce rassemblement impromptu ? Une lumière verte et le même message sur tous les écrans : « Survie». La peur se colle à chacun d’eux, comme un parasite répugnant, et se propage à une vitesse fulgurante. Elle devient le facteur commun de cette équation insoluble, et le responsable de cette machination son inconnue. Il est sur toutes les lèvres, sème panique et déroute, avec cette armada de questions sans réponse qu’il suggère.
Cris. Larmes. Chacun se sent obligé d’extérioriser son ressenti de manière quelconque. On hurle, on trépigne, on accuse, on pleure, on s’énerve.
Et moi, je suis là. Parmi cette foule déboussolée, qui tient plus du raz de marée humain que de l’attroupement de lycéens. Car oui, c’est un fait: il y a trop de monde. Beaucoup trop de monde pour ce Hall de taille modeste, qui n’a sûrement pas été conçu à la base pour rassembler au même moment la totalité des élèves du lycée. Beaucoup trop de gens stagnant là, de crainte de s’aventurer seuls dans l’établissement après ce qu’il vient d’arriver. Et moi. Et moi. Je déteste la foule et je hais encore davantage la pression de leurs corps tétanisés et moites contre le mien. Notre pseudo supériorité numérique face à cet/ces ennemis invisibles qui nous déciment, loin de me rassurer, ne fait que m’étouffer.

Inspire. Expire. Regarde ta montre. Soupire.

Nous n’avançons plus depuis déjà dix minutes, autant dire une éternité. Une éternité que j’entends le grand brun à côté de moi déballer son stock de mots doux et apaisants à la chose hystérique qui lui sert de petite amie, parce qu’elle braille, braille encore et encore, et qu’il aimerait vraiment que tout le monde arrête de le fixer avec ces yeux courroucés. Une éternité que j’observe la fille à côté de moi entrelacer ses mains avec application, tandis qu’elle tape nerveusement du pied. Une éternité à attendre, sa peur à soi dans les tripes et celle des autres sous les yeux.
Ils défilent dans mon champ de vision, tour à tour. Et chaque fragment de cette scène apocalyptique se grave dans ma tête avec une étonnante précision, à la manière d’un diaporama. Un film angoissant où tous les acteurs auraient des masques horribles, à vous glacer le sang.
Je bats finalement en retraite. Grognez, indignez-vous, râlez et balancez moi vos « Mais qu’est-ce qu’elle fait celle là ? » comme bon vous semble, j’en ai positivement rien à faire. ‘Celle-là’ elle se tire un peu plus loin. Mais, à peine sortie du gros de la foule, je me retrouve plaquée déjà contre le mur. Suite et fin de mes espoirs utopistes de migration vers un recoin plus calme. Tant pis. Je me laisse glisser le long de la paroi, et m’assois, adossée contre cette dernière.

Fais le vide dans ta tête, Miyoki.

Ouais. J’efface les sons, la chaleur, les gens surtout. Je m’ampute volontairement de plusieurs de mes sens, pour échapper à leurs rires nerveux, à leurs pleurs, à leurs cris, à leurs disputes, à leur chagrin. Je veux leur échapper tout court. Il ne me reste que la peur, indélébile. Dès lors, ma perception du monde est réglée sur cette dernière et cela change tout. M*rde. Qu’est-ce que je suis venue faire ici, en pleine nuit ? Ah oui, la lumière. De toute façon, flash vert ou pas, j’étais déjà sur le chemin. Pour le retour des élèves de New York. Je voulais revoir Kiba, c’est tout, et je me retrouve désormais plongée jusqu’au coup dans la panique ambiante. J’espère qu’ils n’ont pas pu rentrer, eux. Qu’ils ont manqué leur avion ou qu’on les a prévenus à temps. Qu’ils ne sont pas mêlés à cette mascarade, où chacun perd les pédales à sa façon.
Kiba.
J’ai un nœud dans la gorge. Une boule d’angoisse et de sentiments ambivalents.

Allez, ravale ta peur. Ne fais pas comme tous ces autres qui la vomissent un peu partout. Déglutis. Garde là, au fond de toi.

Facile à dire. Je n’ai plus qu’à digérer mon anxiété et à attendre. Seule occupation : continuer de faire le vide, d’éjecter et de trier. Des bruits reviennent et repartent, j'entrevois parfois de nouveau des gens, des masques mais je parviens à les effacer, plus ou moins vite. Je me déconnecte peu à peu de cette réalité, tandis que tout se floute irrémédiablement autour de moi. Ca y’est, il n’y a plus rien. Juste quelqu'un, dans un coin de ma tête, qui crie mon nom. ‘Miyoki ? Miyoki ?’, à l'infini.
Hein ? Dans ma tête ? Impossible! Je sursaute et ouvre brutalement les yeux. Bam. Retour sur Terre, où les apostraphes n'ont pas cessé. 'Miyoki?' 'Miyoki?'. On m’appelle, vraiment, dans cette réalité là. Je ne sais pas vraiment d’où, ni pourquoi, mais je connais cette voix. Je me lève et me fraye un chemin parmi cette masse gluante, à coups de bousculades et de passages en force. Les gens m’injurient, en pensant que je vais m’arrêter ou m’excuser platement pour leur avoir écrasé le pied ou donné un coup d’épaule. Peine perdue. Certains gémissent parce que je les percute et d’autres me repoussent avec plus ou moins de violence mais tout ce cinéma m’importe peu. Plaignez vous à loisir, ça ne m’empêchera pas de tracer ma route en direction de cette voix.

« Kiba ? … Kiba ? »
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