Keitaidenwa Rei
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Keitaidenwa Rei

Nous sommes en plein coeur de Kyoto, en l'an 2043. D'étranges messages ont été reçus sur les téléphones portables, prédisant la mort de leur possesseur... Et voilà que les élèves sont enfermés dans un lycée qui semble n'être que fantôme pour la ville...
 
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 - Shuujin -

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Fumiko Kawashita
Etudiante Japonaise
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Fumiko Kawashita


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MessageSujet: - Shuujin -   - Shuujin - EmptySam 8 Déc - 0:29

Spoiler:

Fumiko était rentrée du lycée avec une migraine. Elle détestait l'école. Elle détestait les gens qu'elle fréquentait. Elle détestait ses enseignants. Elle détestait ses cours. Elle détestait les devoirs. Ce soir-là, elle détestait tout. Si elle avait su par contre qu'il s'agissait de sa dernière soirée en compagnie de son père, son frère et ses deux soeurs, elle se serait montrée plus gentille. L'adolescente avait jeté son sac sur la petite table de l'entrée, envoyant par la même occasion un vase au sol. L'eau s'était répandue par-terre et les fleurs avaient perdu plusieurs pétales, mais la jeune fille n'y jeta même pas un coup d'oeil et continua son chemin, lecteur MP3 en marche. Sa plus jeune soeur s'était précipitée dans l'entrée en criant quelque chose mais elle n'y avait pas prêté attention et était allée s'enfermer dans sa chambre. Elle avait alors mis en marche son système de son, cadeau d'anniversaire de l'année dernière ; elle rangea son lecteur dans le premier tiroir de sa table de chevet, puis fouilla dans les poches de son manteau. Son porte-monnaie, la clé de la porte -inutile puisqu'il y avait toujours quelqu'un mais pratique en cas d'urgence-, un petit bidule...

« Oh mais qu'est-ce que c'est ce p'tit bidule ? », demanda Fumiko à voix haute en tenant le porte-clé à la hauteur de ses yeux. Il s'agissait d'un genre de petite baleine bleue aux joues roses et aux grands yeux larmoyants. La jeune fille parut surprise un moment, cherchant où est-ce qu'elle avait bien pu trouver ça, et finit par conclure qu'elle l'avait sûrement volé un jour ou l'autre. Elle déposa 'le petit bidule' sur sa commode puis continua le ménage de ses poches de manteau distraitement. Elle avait trouvé enfin -après plusieurs papiers chiffonnés, un paquet de gommes à mâcher, un bout de stylo brisé et une paire de piles mortes- son portable et avait vérifié qu'elle n'avait pas d'appels manqués. Ouf ! Rien. Elle avait jeta le téléphone sur son lit et laissa tomber son manteau par-terre, enleva paresseusement ses chaussures puis retourna au salon. Ses deux soeurs regardaient la télévision en mangeant un bol de chips, complètement absorbées par leur émission. Fumiko leur avait arraché les chips et s'était installée entre elles avant de leur piquer la télécommande. Après moultes protestations, les deux cadettes avaient quitté le salon et laissé à leur grande soeur ce qu'elle désirait : la paix.

La jeune fille avait passé la soirée là, à zapper, désintéressée. Puis lorsque son frère aîné était rentré et qu'il lui avait fait exactement ce qu'elle avait plus tôt fait à ses soeurs (vous suivez toujours ?), l'adolescente avait décidé d'aller faire un tour au parc dans le coin. Elle ramassa ses chaussures et son manteau, son portable, son lecteur MP3 et le bidule de la famille des baleines avant de quitter la maison dans la noirceur du soir. Elle marcha longuement sur le trottoir en fredonnant ce qui passait dans sa sélection de musique.

« Saigo ni mita kimi to aenai mama no boku, tsukuribanashi de ii kimi ni aitai... »

Elle finit par tomber sur le parc et emprunta le sentier entre les arbres et les bancs publics. L'adolescente jeta dans une poubelle le papier de la gomme qu'elle mâchait, puis s'installa dans un coin pour continuer d'écouter sa musique dans le parc désert. C'était une belle soirée : le ciel était dégagé, la brise pas trop froide, pour une fois il ne pleuvait pas. Pendant un instant, Fumiko avait souhaité que les dernières semaines n'aient été que de malheureux cauchemars. D'effroyables cauchemars où ses camarades mouraient les uns après les autres. Elle prit son portable et composa le numéro de Yumiko, lentement. Elle posa le combiné contre son oreille et attendit la sonnerie, mais ce fut le silence. Soudain, une voix féminine lui annonça que le numéro qu'elle avait composé avait été désactivé. Oui, après tout, pourquoi une morte posséderait-elle un numéro de portable...Fumiko soupira et referma le téléphone, qui sonna au même moment. L'adolescente sursauta et posa les yeux sur l'afficheur : Kawashita Hisaka.

« Nani ?! », s'exclama la jeune lycéenne lorsqu'elle répondit à son père. Ce dernier lui ordonnait de rentrer immédiatement, les rues n'étaient pas sûres à cette heure-là et le tueur de cette histoire de portable traînait peut-être dans le coin, à la recherche d'une nouvelle victime. Après quelques 'So ka ?' et 'Honto desu ka ?' ennuyés, un 'Anasute' et un 'Mâtaku' qui avait insulté son père au plus haut point, l'adolescente raccrocha sans plus de cérémonie. Elle rangea le petit appareil dans sa poche et leva les yeux ; son regard tomba sur une silhouette étrange, éclairée par une aura verdâtre...Fumiko se releva lentement alors que l'ombre disparaissait derrière les arbres du parc. Elle prit l'initiative, allez savoir pourquoi, de suivre cette étrange lueur qui se dirigeait vers...le lycée. Elle entra dans l'enceinte de la bâtisse et réalisa à ce moment qu'elle ne sembla pas être la seule ici. Les élèves y étaient tous et elle fut tentée pendant un moment de demander haut et fort : « Hey les gens, il n'est pas un peu tard pour être à l'école ? ». Elle se retourna pour sortir, mais il lui fut impossible d'aller plus loin.

Lorsqu'elle prit conscience de la panique générale, la jeune fille se précipita à l'intérieur avec les autres. Elle remarqua que ses mains tremblaient mais devant autant de gens qui ne lui étaient pas inconnus, elle ne jouerait pas les filles affolées. Les portables se mirent à sonner sinistrement et elle se dépêcha d'attraper le sien. Un SMS. Un seul mot. Survie. Dans le hall, les élèves semblaient en proie à une terreur incontrôlable. Fumiko était du lot, mais physiquement, elle paraissait exprimer un dégoût profond et une sorte de mépris envers toute cette foule agitée. Elle se fraya un chemin à grands coups de coudes et de pieds, puis monta quelques marches pour être en hauteur. Personne ne lui portait attention, elle se tenait là, dans les escaliers, hautaine, arrogante, devant une assemblée d'élèves paniqués qui avaient tous potentiellement le profil du plaisantin pas du tout rigolo qui s'amusait à les terroriser. Elle redescendit comme une furie et empogna une camarade de sa classe par le col de son chemisier.

« Avoue que c'est toi qui a fait ça ! », s'écria-t-elle sans avoir la moindre preuve d'une telle accusation. Quelques amis de la jeune fille s'approchèrent pour l'aider, mais ils n'eurent pas à utiliser la force car Fumiko lâcha aussitôt la demoiselle. Elle empoigna aussitôt le premier individu à sa portée et aggrippa ses mains fines à ses épaules. « Ou peut-être est-ce toi ?! », gronda-t-elle, le regard noir.

x.x.x

Pour les quelques expressions en japonais :

Shuujin = Prisonnier
Nani = Quoi
So ka ? = Ah ?
Honto desu ka ? = Vraiment ?
Anasute = Lâche moi
Mâtaku = C'est pas croyable (et co.)
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Allen Takahashi
Etudiant Japonais
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Allen Takahashi


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MessageSujet: Re: - Shuujin -   - Shuujin - EmptySam 8 Déc - 1:01

J'ai été guidé par une lumière verte étrange qui se dirigeait vers le lycée, et sans que je sache pourquoi, je l'ai suivie. On nous a tous rassemblés dans le hall. Il a du en être de même pour les autres. Le tout Chiryoku regroupé dans quelques mètres carrés de surface. Dans les couloirs, cette masse d'élèves se trouve disséminée, éparpillée, si bien que je ne me rends pas compte de ce que les lycéens représentent réellement. Dans les couloirs, je les croise un à un et la plupart me reconnaissent, me saluant à grands renforts de regards interloqués ou de sourires moqueurs. Dans les couloirs, l'illusion qui consiste à faire croire que l'on se trouve au dessus de tout et de tout le monde est maintenue. Mais maintenant, tout s'avère différent. Des centaines, peut-être des milliers d'élèves, je ne les compte plus, je n'y parviens pas, forment un conglomérat étrange de corps chauds et habités par la peur. Et moi, au sein de cette agitation incessante dont je ne saisis pas la cause, je me trouve compressé entre eux. Ils m'impressionnent, me fascinent et me terrifient. Ils ne prêtent plus attention à moi, cela me soulage, et cela m'inquiète. Chacun de mes sentiments se double de son antagoniste si bien que je me fais l'effet d'une loque tiraillée au stade où le point de rupture se rapproche. Il me semble que la marée humaine qu'ils composent ne tardera pas à m'engloutir. Elle gagne chaque seconde du terrain, formera une vague qui me submergera et je m'y noierai, inexorablement. Ils ne sont plus qu'un amas de chair affolé et chaque parcelle de mon être rencontre leur corps, ou plutôt la matière dont ils sont constitués. Un sentiment de profond dégoût m'envahit. Je me répugne moi-même et plus encore que de découvrir l'origine de ce rassemblement, je n'éprouve qu'une seule envie, celle de quitter mon enveloppe charnelle et d'échapper au contact permanent avec la matière humaine. Afin de m'extraire ces pensées du crâne, je tente vainement de reporter mon attention sur autre chose. Je ferme les yeux, me mords l'intérieur de la joue, serre mon baggy entre mon poing. Mais rien n'y fait.

Je ressens les souffles rauques des lycéens, l'inquiétude et la panique qui hante leurs pupilles effrayées. J'entends les rires de ceux qui essaient de masquer leur crainte grandissante et les cris étouffés de ceux que l'effroi vient de gagner et qui succombent au trouble réprimé auparavant. J'observe les traits crispés de ceux qui ne laissent rien paraître et dont le contrôle de la situation suscite mon admiration. Moi, mon regard affolé me trahit. Des fourmillements parcourent mes jambes qui ne demandent qu'à fuir. Tout mon être m'ordonne de courir vers la sortie. Mais je ne peux pas et mes pieds restent campés au sol, comme si une force mystérieuse les y retenait. Et leur peur ajoute encore à la mienne et me voir ainsi doit avoir les mêmes effets sur eux et nous entrons malgré nous dans un cercle vicieux dont nous ne parvenons pas à nous extraire. Leurs craintes m'emplissent et me vident de ma substance.
Je ne comprends pas. Je ne comprends pas et c'est sans doute cela qui me terrorise le plus. L'incompréhension me maintient dans cet état de terreur. J'aimerais demander la raison de tout cela aux autres élèves mais ils semblent trop préoccupés pour m'écouter ou me prêter une quelconque attention. J'essaie de capter des bribes de conversations mais ils paraissent aussi perdus et peu renseignés que moi. Nous sommes tous dans la même galère. Une pensée surgit alors dans mon esprit. Et si c'était 'lui' ? Lui dont j'ai vu le visage à travers un téléphone portable au bal d'Halloween, celui qui tue, celui dont personne ne connaît le nom, ni le visage. Alors, je ne pense qu'à une seule chose. Un seul nom résonne dans mon esprit, se heurtant aux parois de ma boîte crânienne, il frappe ma poitrine qui semble sur le point d'imploser. Seiji. Seiji. Seiji. Si j'ai raison, alors il faut qu'il sache, il faut que je le prévienne. Mes pieds englués au sol s'en détachent soudain avec une force inouïe, si bien que je manque de tomber. Je tente de jouer des coudes et de percer à travers la foule d'élèves. Je veux le retrouver. Je ne pense qu'à lui et cette pensée m'emplit pleinement. Seiji. Tu avais dit que tant que nous serions ensemble, rien ne pourrait arriver. Alors il faut que je sois avec toi. Tu l’as dit. Et moi je te crois. Mais la marée montante m’empêche de te rejoindre. Mon objectif disparaît pour laisser place à une peur dévorante, celle que tu disparaisses par ma faute. Je m’arrête, essoufflé, la respiration haletante. Non, ça ne peut pas être lui, les élèves ont toujours été tués en dehors du lycée et il n’aurait aucune raison de nous y confiner. Il ne peut pas avoir pris une telle ampleur. Il ne peut pas. Il ne peut pas. Et ce refrain sonne comme un leitmotiv, comme une sentence dont je tente de me persuader plus pour m’assurer de ta sécurité que pour préserver la mienne.
Bien sûr, mon raisonnement ne tient pas debout, pas même une seconde. Il est d'une grande instabilité et seule l'inépuisable conviction qui me permet de croire à cette hypothèse optimiste absurde lui assure une chute plus tardive. Mais il chancelle et chaque faiblesse et doute de ma part le fera s'effondrer, c'est une certitude. Les messages que nous avons tous reçus en sont la preuve.
Survie. Je ne sais pas ce que cela signifie et cela achève de me plonger dans la terreur la plus totale. Je deviens l'esclave de ma peur, sa marionnette. Mon corps et mon esprit lui appartiennent entièrement. Cela ne peut-être que 'lui', relié aux portables comme d'ordinaire. Je le sais, mais je refuse d'affronter la vérité. Comme d'habitude. Je ne l'ai pas éteint, je sais que cela ne changera rien à la donne. Si il est venu me chercher, il me prendra. Cela me semble normal. Je suis imparfait. Fou de surcroît. Néanmoins, pourquoi ne l'a t-il pas fait à Halloween ? Je l'ignore. L'occasion était pourtant trop belle.

Je ne sais pas quoi faire, ni quoi penser et aucune idée de la conduite à adopter en de pareilles circonstances. Je sens alors une force étrange m'agripper les épaules sans que j'aie le temps d'en saisir la cause, les motivations et les raisons. Une jeune fille furibonde se dresse devant moi. L'effroi m'aveugle et je ne la reconnais pas. Toi, en revanche, il se peut que tu me situes. J'ai connaissance de la réputation que je traîne, celle du taré, fou à lier. Je ne cherche même plus à la combattre, je la suppose vraie et puis je n'en ai pas la force. Je suis résigné. La distance nous séparant est tellement faible qu'elle doit sentir mon souffle saccadé et les battements effrénés de mon coeur que la panique possède totalement. 'Ou peut-être toi alors ?' Suis-je à tes yeux le coupable idéal, la raison pour laquelle nous sommes tous là, l'origine de tout ce désordre ? Je ne suis pas contrariant et je n'ai aucune réponse à ta question. Peut-être que le fait d'en obtenir une te rassurera. Je me contente de relever mes grands yeux noirs vers toi, écarquillés :


" Je ne sais pas. Mais si c'est ce que tu veux, alors je veux bien que ce soit moi. "

On s'efforce toujours de chercher un coupable parce qu'il faut une raison à toute chose. Là, je m'attribue cette tâche et tout compte fait, cela m'arrange. Si tel est le cas, alors je sais très bien que je ne pourrais jamais faire de mal à Seiji. Si je suis réellement le fautif, alors le problème a trouvé sa solution et nous sortirons tous bientôt de cet enfer. Oui, tu as eu raison de m'accuser. Tes paroles constituent ma libération.
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