Keitaidenwa Rei
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Keitaidenwa Rei

Nous sommes en plein coeur de Kyoto, en l'an 2043. D'étranges messages ont été reçus sur les téléphones portables, prédisant la mort de leur possesseur... Et voilà que les élèves sont enfermés dans un lycée qui semble n'être que fantôme pour la ville...
 
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Allen Takahashi
Etudiant Japonais
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Allen Takahashi


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MessageSujet: A.l.l.e.n . T.   A.l.l.e.n . T. [Validée] EmptyMar 27 Nov - 23:30

Nom : TAKAHASHI
Prénom : Allen.
Age : 17 ans.

11h24. Josh Lockway venait de refermer la porte de son appartement. Journaliste, Lockway était un homme curieux, trop curieux. Et aujourd’hui, ses yeux brillaient d’intérêt, du même intérêt qui illumine le regard des gens admirant une bête de foire aux caractéristiques singulières. Un fin sourire audacieux étirait ses lèvres : Aujourd’hui serait une bonne journée. Il enfila la veste qu’il avait sur les bras, posa son attaché case et se frotta les mains avant de dévaler les escaliers précipitamment. Lorsqu’il saisit le volant de sa voiture, ses mains tremblaient d’excitation et c’est avec peine qu’il mit le véhicule en marche. Lockway laissa échapper un éclat de rire. Le rétroviseur réfléchissait l’éclat malicieux noir de ses petits yeux porcins, plissés. Il avait des raisons de se réjouir ainsi. Aujourd’hui, Josh Lockway, 37 ans se rendait à l’hôpital psychiatrique afin de s’entretenir avec le Dr Marcus Flight, éminent spécialiste des troubles mentaux.
La durée du trajet lui parut une éternité, et même la pluie qui s’abattait avec force sur son pare brise ne parvenait pas à chasser sa bonne humeur. Tic, tac, tic, tac, les essuie-glaces rythmaient son périple. Et enfin, il arriva. Se couvrant la tête de son attaché case, il courut jusqu’à l’entrée de l’hôpital. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, il se tenait droit, se recoiffa en vitesse. Il lui fallait être présentable. Le couloir immense, blanc, dégageait cette odeur aseptisée, caractéristique des hôpitaux. Il aimait cette odeur : de la rigueur, de la propreté. Lockway était un homme carré. Bureau du Dr Flight. Ces quelques mots figuraient sur une plaquette dorée. Son sourire s’élargit encore davantage, il posa sa main tremblante sur la poignée, mais ne se résignait pas l’ouvrir. Il tenait à savourer cet instant. Quelques minutes plus tard, il avait franchi le pas, et se trouvait dans le bureau du docteur. Il s’inclina obséquieusement avant de murmurer :


" Bonjour Docteur.

- Bonjour Mr Lockway. Vous êtes ici dans le cadre d’une étude sur les troubles psychiques, si je ne m’abuse ?

- Tout ... tout à fait Docteur. Vous avez été bien informé.

Flight remonta ses lunettes sur son nez aquilin, et une lueur indescrïptible s’alluma dans son regard. Il ouvrit un des nombreux tiroirs de son bureau de ministre et en sortit un dossier portant simplement une étiquette au nom d’Allen Takahashi. Ses doigts experts parcouraient le dossier, l’effleurant à peine, respectueusement, comme si il craignait de l’abîmer. Puis, il l’empoigna fermement et le plaça face à Lockway, lui laissant le soin de le découvrir.

- Bien. Laissez-moi vous présenter le cas d’un des pensionnaires les plus intéressants que nous ayons eu ici. Il a heureusement ou malheureusement quitté l'établissement, il y a quelques années de cela. Nous lui avons même attribué son nom : Le cas Allen Takahashi, dossier n°351. –il releva les yeux vers Lockway – Passionnant, vous allez voir.

- Pourriez-vous me présenter l’individu ?

- Fort bien. Allen Takahashi. 17 ans. Pas très grand ... Hmm voyons voir, 1m65 tout au plus. Plutôt maigre, teint pâle, cheveux noirs lui barrant inlassablement la vue. Ah oui, tenez, voilà un détail très intéressant. Vous ne croiserez ses yeux qu’en de très rares occasions. De nombreuses fois, nous avons tenté de le sonder, de chercher son regard, par en dessous. Et à chaque fois que nous nous trouvions sur le point d’y arriver, il détournait la tête. A ce jour, nous ne sommes pas encore parvenus à décrypter cette habitude, à découvrir ce qu’elle cache. Pourtant le jeune homme est loin d’être aveugle. Au contraire, il est particulièrement attentif à tout ce qui peut se produire autour de lui. Sensible à chaque son, chaque variation d’ambiance ou d’atmosphère. Pas plus tard qu’hier, il se trouvait dehors, assis sur une chaise, dans le parc. Toujours sa pose habituelle : Un peu celle du penseur de Rodin. Vous connaissez le penseur Mr Lockway ?

L’autre hocha la tête, captivé. Flight reprit :

- Bien. Vous visualisez donc cette pose particulière : Assis, un genou ramené, posé sur la chaise, un coude posé sur ce même genou, la tête appuyée sur sa main. Et jamais totalement immobile ! Là, il balançait sa jambe, celle qui pendait, dans le vide. La tête penchée, le regard comme rivé au sol. Et pourtant lorsque l’infirmière s’est approchée de lui, calmement, le gratifiant d’un "Bonsoir Allen", savez-vous ce qu’il lui a répondu ?

- Non docteur.

- Et bien je vais vous le dire. La tête toujours baissée, il lui répliqua, très calmement, d’un ton égal :
"Le ciel est lourd, vous ne trouvez-pas ? Les oiseaux volent bas. Nous devrions rentrer, dans quelques instants, un orage éclatera sans doute. Vous ne voudriez pas être trempée mademoiselle ? Je comprends, moi non plus. C’est désagréable. Aujourd’hui Ethan a giflé Jack. Il lui avait pris son ballon. Mais je crois que c’est parce qu’il s’intéressait d’un peu trop près à Mary. Je n’aime pas trop Ethan. Il m’empêche de brûler les fourmis. C’est amusant non ? Elles se dirigent toutes d’un mouvement éternel et unanime vers la fourmilière. Quand le Soleil les frappe, elles font un bruit bizarre en brûlant, une sorte de 'Krsssschh'. Je trouble cet ordre, c'est dommage. Vous avez déjà essayé mademoiselle ?"
L’infirmière n’a rien répondu dans l’immédiat, elle lui a souri gentiment, avant de lui murmurer "Oui Allen. Tu as raison, nous devrions rentrer."
Il n’y a qu’à Miss Huntwell qu’Allen parle. Miss Huntwell a d’ailleurs fini par s’attacher à lui, si bien qu’il est presque devenu son pensionnaire attitré. Il est toujours seul, n’aime pas trop se mêler aux autres patients, même ceux du même âge que lui. Pas d’instinct grégaire chez le jeune Takahashi, comme vous pouvez le constater.

- Intéressant ... D’autres détails du même acabit ?

- Vous ne croyez pas si bien dire Mr Lockway. Foule d’autres détails ! Ce garçon est une mine inépuisable d’observations scientifiques, car chaque nouvelle question soulevée demeure souvent irrésolue. Captivant, n’est-ce pas ?
Takahashi, comme je vous l’ai dit, éprouve sans cesse le besoin d’être en mouvement, malgré son calme apparent. Qu’il chiffonne négligemment son baggy, qu’il étire ses manches en tentant de cacher ses mains ou bien qu’il balance ses jambes. En plus d’être particulièrement observateur. De plus, il semble qu’il repousse tout contact : Lorsque Miss Huntwell tente de l’approcher, il recule et ne côtoie pas ses camarades. Plus encore que les êtres humains, il répugne la matière en général. Raison pour laquelle il porte des gants, raison pour laquelle, du moins, nous le supposons, lorsqu’il marche, ses pieds effleurent seulement le sol, comme si il se déplaçait sur la pointe des pieds, pour entrer en contact le moins possible avec la matière ...

- Pourriez-vous m’en dire encore davantage sur le caractère du jeune homme ?

- Fort bien. Takahashi n’est pas une personne froide, non, mais il est irrémédiablement distant. Comme je vous l’ai déjà souligné, il éprouve une extrême difficulté à se lier d’amitié avec des personnes, aussi adorables soient-elles. Sauf avec Miss Huntwell. Elle-même ignore pourquoi il s’est attaché à elle. Attaché est cependant un bien grand mot, il supporte sa présence et l’apprécie, ce qui en soi, est déjà une avancée dans ses rapports avec les êtres humains. Néanmoins, et paradoxalement, Allen est assez curieux. Mais il accorde de l’intérêt à des détails en apparence totalement insignifiants, dont lui seul mesurera l’importance capitale. Les exemples sont multiples, comme vous l’imaginez, et je vous laisserai les découvrir lors de votre futur, mais néanmoins bref contact avec Allen. A ce propos, je vous prierai de ne pas l’approcher trop, votre présence pourrait le troubler. Allen semble souvent à l’ouest. Il vous regardera tout le temps avec ses grands yeux noirs écarquillés, comme si vous étiez le premier être humain qu’il voyait durant soin existence. Tantôt puérile, tantôt sérieux, il passera de l’un à l’autre très facilement, contre toute attente. Ce jeune homme est extrêmement imprévisible.
Notre spécimen possède une étonnante faculté à oublier toutes les crasses qu’on a pu un jour lui faire. Il n’est vraiment pas rancunier. Néanmoins, la confiance qui s’instaurait auparavant est désormais perdue, pour une durée indéterminée, souvent très longue, même si il continuera à parler la personne concernée. Mais comme je vous l’ai déjà dit, en considérant son extrême difficulté à se lier à des individus, Miss Huntwell tente de préserver le lien ténu qui la raccroche à Allen. Il serait fort regrettable que notre seul intermédiaire avec ce garçon perde sa confiance. Nous pensons aussi que cette carence en rapports humains est aussi dûe au fait qu’il puisse détester les personnes qui lui ressemblent : il se pourrait qu’il ait l’impression de voir en elles un miroir de lui. Nous supposons que son estime de lui-même n’est pas excessivement élevée, les voir le moins possible apparaît comme une sorte de réconfort.
Dernière caractéristique que je vous exposerai durant notre entrevue, il est d’un calme olympien. Je dois vous avouer que durant ma carrière, j’ai rarement rencontré un individu si flegmatique. Nous ne l’avons jamais vu entrer dans des colères noires.
Ah, j’allais oublier. Allen Takahashi semble être en mesure de percevoir des choses invisibles à nos yeux. Par exemple, il lui arrive fréquemment de balancer sa tête de gauche à droite, sans raison apparente, mais souvent lorsqu’il n’a rien à faire, comme bercé par quelque chose ... De même, en dépit de son calme à toute épreuve, il est arrivé à Miss Huntwell de surprendre certains comportements pour le moins énigmatiques ...

- Pourriez-vous m’en dire davantage à ce sujet ?

- Comme vous vous en doutez, tous les soirs, Miss Huntwell apporte à Allen son dîner. D’ordinaire, elle le trouve en position foetale sur son lit, fixant un point quelconque. Mais, à plusieurs reprises, il lui a semblé qu’Allen dialoguait avec quelqu’un ou quelque chose. Elle s’attendait donc à trouver une autre personne dans sa chambre, même si cela n’est pas autorisé. Mais Allen était seul.
"Lorsque j’entrai, Allen releva immédiatement la tête vers moi, avant de baisser le regard. Il paraissait honteux d’avoir été surpris, et un hoquet lui échappa. Il se retourna contre le mur du fond, dos à moi, et il me sembla l’entendre murmurer des paroles indiscernables. Il se frappa la tête contre le mur, une fois, et lorsqu’il voulut recommencer, je déposai son déjeuner sur son lit et tentai de l’en empêcher. Je n’avais pas posé la main sur lui, que comme je m’y attendais, il se retourna, recula autant que la mince distance entre le mur et lui le lui permettait, et me fixa. Je ne pouvais voir son regard, mais il me sembla qu’il avait revêti l’apparence de la frayeur. J’esquissai à mon tour un pas en arrière, lui souris doucement, avant de formuler à son attention 'Allen, ton dîner est prêt. N’hésite pas à m’appeler si tu as besoin de quoi que ce soit.' Puis je sortis. Perplexe."
Tels furent ses propos. En observant de manière plus poussée le jeune homme, nous en avons déduit qu’il était agalmatorémaphobe. Les entretiens avec les psychologues et les psychanalystes nous ont confortés dans notre hypothèse, le doute n’est plus permis.

- Aga ... ?

- Agalmatorémaphobe, parfaitement Mr Lockway. Cette phobie, car il s’agit bien là d’une phobie, consiste à croire que les statues, les tableaux nous parlent. Grâce au récit de Miss Huntwell rapporté précédemment vous avez sans doute abouti à la même conclusion que nous : Allen Takahashi dialoguait avec les photos suspendues aux murs de sa chambre. Comme vous pouvez vous en douter, nous avons tenté de retirer ces photos, comme toute représentation humaine. Ce fut un échec retentissant. Ces images étant des images connues d’Allen, elles ne suscitent pas chez lui, des crises à proprement parler. Contrairement à la statue du fondateur de l’hôpital. Lors de son arrivée, Takahashi a été pris de convulsions à sa vue. Nous l’avons immédiatement recouverte d’un drap blanc. Néanmoins, il ne suffit pas d’un seul argument pour appuyer et valider une théorie, et nous n’avons découvert sa phobie qu’assez tardivement.
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MessageSujet: Re: A.l.l.e.n . T. [Validée]   A.l.l.e.n . T. [Validée] EmptyMar 27 Nov - 23:32

Lockway sembla tout à coup gêné. Face à un professeur du renom de Flight, il se sentait dans ses petits souliers, comme familièrement. Néanmoins, il n’était pas de ceux dont la discrétion les honorait. Non, si Lockway pouvait se faire remarquer, alors Lockway ferait le nécessaire pour être vu ou entendu. D’un air timide, il esquissa un léger sourire, sourire de fouine, son nez se retroussa et ses yeux s’illuminèrent à nouveau. Puis il répondit, tenant de masquer ses ricanements :

- Professeur, je ne suis pas certain de ce que j’avance mais ...

- Mais quoi Lockway ? Poursuivez, je vous prie.

- Je sais bien que la télévision est souvent source d’erreurs, et qu’il existe bien d’autres moyens, plus fiables, plus évolués, plus riches de s’informer mais ...

- N’y allons pas par quatre chemins. Alors ?

- Il semble avoir regardé un jour une émission télévisée dont le sujet était la psychanalyse ou quelque chose d’approchant. Si mes souvenirs s’avèrent bons, un des invités avait parlé d’antécédents. Enfin vous savez cela mieux que moi ...

- Certes, certes. Si par antécédents, vous entendez éléments de l’histoire de Takahashi ayant provoqué sa phobie, alors vous avez totalement raison.

Il tendit alors un second dossier, moins épais, à Lockway, qui le saisit avidemment. Il l'ouvrit et lut :

3 mars 2024. Hôpital d’Osaka, préfecture d’Osaka, île d’Honshu, Japon.

" Félicitations Madame Takahashi ! C’est un garçon ! Avez-vous déjà une idée du prénom à donner à l’enfant ? "

Kyoko Takahashi, épuisée, mais radieuse, arborait un large sourire, le regard mis clos, la respiration saccadée. Au coin de ses grands yeux noirs avaient commencé à poindre des larmes. Elle répondit alors dans un souffle presque inaudible "Allen". Allen Takahashi venait pousser son premier cri. Bienvenue dans ce monde, Allen. La première page de ton livre vient d’être écrite, à toi de compléter la suite.
A bout de fatigue, la jeune maman prit le bébé dans ses bras. Il pleurait, comme tous les nouveaux nés. On frappa à la porte, et Hideto Takahashi, le père, entra. D’un pas rapide, excité, il parvint jusqu’au lit de son épouse, et même si son visage grave ne laissait paraître aucune émotion, son regard s’était illuminé à la vue de l’enfant. Voici ton père, Allen. Il est président d’une entreprise qui marche plutôt bien. C’est un homme fier et droit. Il a rencontré ta mère à l’université, et depuis ils ne se sont plus quittés. Elle a étudié, comme lui, mais n’exerce pas de métier actuellement. Elle s’occupera de toi, avec tout l’amour du monde. Elle éprouve une fascination pour l’Occident, c’est la raison pour laquelle elle t’a nommé Allen. Au départ, ton père n’était pas très favorable à cette idée, mais devant les supplications de Kyoko, il a finit par céder. Il ne lui refuse pas grand-chose. Il en est même venu à apprécier ce prénom.

Dès les premiers mois de son existence, Allen a montré les signes d’une curiosité extraordinaire. S’attachant à chaque détail, chaque objet inconnu, il harcelait souvent sa mère de questions plus ou moins saugrenues. Comme tout enfant. En grandissant, on aurait pu facilement croire que cette curiosité presque maladive aurait fini par s’estomper, peu à peu, et que le jeune garçon aurait gagné progressivement en maturité. Mais il n’en est rien. Allen est toujours cet enfant avide de nouvelles découvertes. Pourtant en apparence, il apparaît comme totalement détaché de son environnement, de tout ce qui peut se dérouler autour de lui. Mais ce n’est qu’une façade : de cette manière, il lui est bien plus facile d’observer son entourage, sans se faire traiter de voyeur. En effet si l’objet de son intérêt venait à se rendre compte qu’il était observé, nul doute qu’il changerait son comportement, et tout tomberait alors à l’eau. Là, il peut mener son enquête sans risque. Méthode simple certes, mais qui ne rate quasiment jamais. Puérile, et pas seulement sur ce point là. Pour Allen, il n’existe ni bien, ni mal, ce sont là deux notions absolument abstraites. Il avait conservé cette innocence propre aux enfants. De même, si il y a bien quelque chose qu’Allen adore, c’est la perfection. Il est conscient de son imperfection, les gens le lui rappellent souvent à coup de sentences assassines, et cela est fort dommage. Cela vient sans doute de la droiture de son éducation ... parfaite.
Mais reprenons. Comme tout enfant, Allen fut inscrit à l’école. Dès les premiers jours de sa rentrée, il sympathisa avec un jeune garçon de son âge : Hiroki Takeda. Ils devinrent rapidement inséparables. Allen, à l’ouest, puérile, décalé, et Hiroki, joueur, curieux comme lui, taciturne parfois. Dans ces rares cas, seul Allen arrivait à le faire sourire, ou à communiquer avec lui. Hiroki symbolisait pour toi la perfection Allen. Parce que tu ne connaissais que lui, tu n’avais donc aucun autre élément de comparaison. Et puis, on aime souvent à se donner un modèle, quelqu’un à qui ressembler, une sorte d’idéal dont on sait pertinemment qu’on ne lui arrivera pas à la cheville. Mais tu t’en moquais. Il n’y avait entre vous aucune compétition.

Et puis, très tardivement il y eut Akira, petit frère au prénom plus conventionnel, certes. Mais Akira est mort à la naissance. Allen avait 13 ans. Il entra avec force et fracas dans la chambre où se trouvait sa mère, en pleurs. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour faire le rapport entre ses larmes et le bébé inanimé que l’infirmière transportait en dehors de la pièce. Il croisa furtivement le visage du nouveau né. Une question fusa alors dans son esprit : Pourquoi lui et pas moi ? Depuis ce jour, Allen est phobique vis-à-vis des statues et tableaux, dans lesquels il retrouve immanquablement le visage d’Akira, visage qui le terrifie, qui le hante.
Un jour que la famille Takahashi se promenait calmement dans un parc, ils croisèrent une statue à l’effigie d’un personnage célèbre dont Allen ignorait le nom. Il fut pris alors de tremblements et de convulsions incontrôlables. En sueur, il éprouvait de grandes difficultés à respirer, et il fut évacué rapidement par les services hospitaliers. On pensa tout d’abord à une insolation, ou une incident du même acabit. Mais l’évènement se reproduisit et on conseilla aux parents de faire interner Allen dans un hôpital psychiatrique réputé en Angleterre, où exerçait Marcus Flight, spécialiste des troubles mentaux. Ce qui chagrina, et chagriner était un mot faible, le plus Allen fut la séparation avec Hiroki, les autres, il s’en moquait, ils n’étaient qu’une masse informe sur laquelle il ne pouvait pas même apposer un nom. Et avec sa mère, celle qui avait toujours veillé sur lui avec toute la douceur du monde. Elle s’opposa d’ailleurs tout d’abord à son départ, puis devant l’insistance d’Hideto, elle avait fini par accepter, pensant qu’il en était mieux ainsi pour Allen. Son père, représentait davantage une figure paternelle dont il n’a jamais été très proche. Alors il ne le regretta pas beaucoup.

Arrivée à l’institut Iverwall. Dès qu’il eut posé le pied sur le parvis de l’imposant édifice, Allen sut qu’il n’apprécierait pas l’endroit. Une banderole déchirée affichait "Welcome at Iverwall Institute." Bienvenue Allen. Un nouveau chapitre s’ouvre. Celui de ton pensionnat. Bien qu’il n’ait pas l’apparence du prix Nobel en raison de son air totalement décalé, Allen n’était pas un idiot, loin de là. Il possédait même certaines facultés de clairvoyance, il 'sentait' les choses. La première impression qu’il eut de l’hôpital fut celle d’une imperfection cachée. Oui, elles étaient jolies et accueillantes les secrétaires de l’institut, avec leur chignon tiré et leur blouses blanches immaculées. Oui, leur sourire avenant incitait à entrer dans l’établissement. Mais le Docteur portait des cravates immondes. Il n’était pas parfait. Dans les chambres, les lits étaient bancals. Elles n’étaient pas parfaites. Tous les membres étaient à son image, ou lui à la leur, ils étaient tous atteints d’un mal, et la perfection, c’en était fini pour eux, comme pour Allen. Dommage.

Dès lors, il sut que son pensionnat revêtirait l’apparence du séjour en enfer. Largué au milieu des 'autres', les mêmes qu’il avait abandonné au collège. Tout aurait été différent si Hiroki avait été là. Problème : Hiroki était resté à Osaka. Il traîna alors sa valise lourdement, comme un prisonnier aurait traîné son boulet. Il était condamné à passer plusieurs mois ici, dans ce lieu hostile, avec des gens indésirables, à parler à un psychanalyste moustachu qui ferait semblant d’être captivé par ses propos. Et en plus, summum de l’horreur, au centre de la cour d’entrée se trouvait une statue monumentale du fondateur de l’hôpital. Ce qui devait arriver, arriva. La première journée d’Allen à l’hôpital fut un succès. Bilan : Une crise, 4 infirmiers autour de lui, une multitude de contacts humains, de doigts et de bras tentaculaires se pressant autour de lui, et une flopée d’élèves au regard mi-intrigué, mi-effrayé.

Au fur et à mesure de son séjour, Allen retint tout de même les noms de certains pensionnaires, sans vraiment s’intéresser à eux. Il y avait tout d’abord Ethan. Allen n'aimait pas trop Ethan. Lui, il était schyzophrène. A vrai dire, ce n'était pas ce qui dérangeait le plus le jeune Takahashi. Les grandes morales d'Ethan l'insupportaient. 'Arrête Allen, c'est nul de brûler les fourmis. Arrête Allen, tu vas tomber en grimpant à l'arbre. Allen, t'en as pas marre de compter les pétales de fleurs pour voir si elles en ont toutes le même nombre ?' Il était fou, fou de croire que le bien et le mal étaient deux choses parfaitement différenciées. Il ne répondait rien aux paroles d'Ethan. Il se contentait de stopper son activité quelques instants, pour la reprendre par la suite. Au moins, Ethan avait trouvé une autre victime. Il y avait Jack, Jack qui craquait pour Mary. Mary était bipolaire. Mais tout le monde aimait bien Mary. Elle était jolie et conciliante, et ses crises se faisaient de plus en plus rares. Mais Jack aimait trop Mary au goût d'Ethan. Ethan avait aussi la fâcheuse habitude de penser que les choses, les gens lui appartenaient. De cette manière, Mary se trouvait être sa chasse gardée. Et puis il y avait Eliot, Keith et les autres ...

Et Miss Huntwell, l'infirmière. Elle avait compris ce que tous les autres n'avaient pas saisi : Allen appréciait plus que tout qu'on lui fiche une paix royale. Il abhorrait l'aide obséquieuse des autres membres de l'institut. Miss Huntwell se contentait de lui sourire, sincèrement, de l'écouter, de répondre à ses questions, de le traîter comme quelqu'un de sain. Elle possédait quelque chose qu'Allen n'aurait su définir, mais qui la rendait extraordinaire à ses yeux. Lors de son arrivée, Allen parlait un anglais déplorable, et désormais, il comprenait tout ce qu'on lui disait. Pour fêter cela, Miss Huntwell lui avait offert un livre, 'le Petit Prince', fort connu en France. Allen avait trouvé que le petit prince lui ressemblait : il portait une affection démesurée à sa rose. Allen aussi aimait les fleurs, juste pour leur perfection. Et après la lecture du livre, il restait souvent de longues heures, comme lui, à contempler les couchers de soleil, avant qu'elle ne lui rappelle qu'il déplairait sûrement au Docteur Flight de le trouver dehors à une heure aussi tardive. Alors il regagnait sa chambre, et restait accoudé à la fenêtre, son pouce soulevant un coin de ses lèvres.

Après plusieurs mois, les spécialistes diagnostiquèrent la phobie d'Allen. Dès lors, toutes les statues et tableaux représentant des êtres humains furent retirés. Il ne s'agissait pas là d'une guérison, puisqu'elle ne résolvait aucunement le problème. Mais mentalement, il leur semblait qu'Allen se sentait de moins en moins vulnérable. Mais il savait. Il savait qu'il était toujours en proie à cette phobie, sa marionnette impuissante, qu'il n'était qu'un jouet entre ses mains, et qu'à chaque nouvelle icône, ses crises reprendraient. Mais que pouvait-il faire ? En plus d'être horriblement long et imparfait, ce séjour lui semblait aussi parfaitement inutile.
Et puis vint la lettre salvatrice. Accablée par son absence, Kyoko demandait son retour au Japon prochainement. Jamais Allen ne lui fut aussi reconnaissant. Quelques jours plus tard il était revenu à Osaka. On lui apprit qu'Hiroki avait déménagé.

La suite, vous la connaissez ...


Sa Réaction face aux messages reçus sur les portables :
Allen ne comprend pas. Et justement, cela lui fait une peur atroce. Des personnes qu'il côtoie chaque jour vienne à disparaître pour une raison qu'il ignore. Ca pourrait être bientôt son tour ... Mais pourquoi ?! Pourquoi quelqu'un s'en prendrait à lui ? A part pour les insectes qu'ils torture, non, vraiment, il ne voit pas.

Autre : Allen porte en permanence des gants, et il adore les cacahuètes.
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MessageSujet: Re: A.l.l.e.n . T. [Validée]   A.l.l.e.n . T. [Validée] EmptyMar 27 Nov - 23:33

- Test Rp -


Sujet 2 :
Vous apprenez que la/les personne(s) que vous aimiez le plus vient/viennent de mourir. Décrivez ce que vous ressentez et ce que vous pensez. Vous pouvez y inclure quelques paroles, mais ne faites pas réagir d'autres personnes que vous.


" Mr Takahashi, nous avons le regret de vous apprendre le décès de Takeda Hiroki, à l'âge de 17 ans, dans des circonstances encore mal définies. L'enquête évolue cependant. Nous vous informerons de la découverte de nouveaux éléments.
Nous vous présentons nos plus sincères condoléances. "


Allen tenait entre ses mains gantées, tremblantes, la lettre, reçue le matin même, en provenance de Kobe. Elle était à son nom, et sa mère l'avait glissée dans son sac de cours. Il avait donc attendu la pause pour la lire. Si on lui avait dit quelques instants auparavant que cette missive renfermait autant de douleur, il aurait ri innocemment, et l'aurait déchirée en petits cubes tous indentiques qu'il aurait envoyée, à la manière des confettis, sur la personne en question, avant de s'éloigner en riant. Kobe. Qui aurait pu lui écrire de Kobe ? Il ne connaissait personne y résidant. Avant de décacheter l'enveloppe, il l'avait retournée en tous sens, la détaillant sous absolument toutes ses coutumes, et la tenant par les coins. Mais il n'avait rien découvert de suspect, hormis cette écriture régulière, trop régulière, celle des ordinateurs. Il avait tout d'abord pensé à l'Institut Iverwall, mais il se situait en Angleterre. Avec de nombreuses minutes d'observation donc, il se décida enfin à l'ouvrir. Plus que la tristesse, l'incompréhension submergeait le jeune Allen. Saisissant la lettre par les coins, il la plaça devant lui, la retournant encore. Peut-être existait-il un détail caché, un détail crucial qui répondrait à toutes ses interrogations ?! Mais non, rien, niet, nada. La lettre était tout ce qu'il y avait de plus normal, et donc de plus désespérant. Pourquoi Hiroki ? Comment ? Pourquoi maintenant ? Comment, lui qui ne lui avait donné aucune nouvelle lors de son déménagement, se rappelait-il à Allen par cette funeste nouvelle ? Valse des questions irrésolue, et donc torture mentale.

Il lui fallait trouver une solution pour mettre fin à cette situation déplaisante. Parmi la foule d'élèves présente dans ce lycée, il devait bien y avoir des personnes au courant, non ? Ils avaient eux aussi côtoyé Hiroki, ils DEVAIENT savoir. Absolument. Mais ils passaient devant lui, impertubables, pendant qu'il tentait de leur mettre la lettre sous les yeux. Puis une idée lui traversa l'esprit. Allen, tu es un génie. Il lui était arrivé de voir certains films de science-fiction. L'un en particulier lui était resté en mémoire : lé héros beau, jeune, fringuant, faisant tomber les filles comme des mouches, et donc extrêmement classe, avait pour mission de sauver la Terre, pour changer, alors qu'un astéroïde se dirigeait à grande vitesse sur la planète. Il avait donc, par un moyen dont Allen avait oublié l'existence, détruit la météorite en question, et était devenu le héros de tout un peuple. La réponse était là. Il lui fallait supprimer l'objet de ses soucis. Après tout le héros, appelons-le Bob, avait agi pareillement : il avait abattu la cause du problème. Pour Allen, c'était cette lettre. Il se laissa donc glisser contre le mur, et en fit conscienceusement, des lambeaux, qu'il jetait au dessus de sa tête au fur et à mesure qu'il les découpait. Au point où il en était ... Il s'auto-persuadait que sa méthode fonctionnerait. Pourquoi ne marcherait-elle pas ? Elle avait connu un succès retentissant pour le héros, il n'y avait pas de raison pour qu'il ne connaisse pas le même destin que Bob.

Une fois cette tâche accomplie, il lui restait une question à élucider de toute urgence. Qui pouvait avoir monté un complot pareil ? Tout ça n'était qu'une blague de mauvais goût. Il fallait être complètement fou ! Premièrement, cette personne devait savoir qu'Hiroki avait énormément d'importance pour Allen. Sûrement un coup d'Ethan. Il ne m'aimait pas. Ou alors le Docteur Flight, l'homme aux cravates immondes savait foule de choses à son sujet. De toute manière, tout ceci n'avait plus d'importance, étant donné qu'il avait réglé cet épineux problème. Allen haussa alors les épaules, souriant candidement. Mais son sourire s'effaça rapidement. Il n'avait été qu'une ombre sur son visage. Dans sa tête, une voix martelait son esprit avec force. Cette voix, c'était le doute, le doute assassin. Le doute qui lui rappelait qu'il avait échoué, qu'il n'était pas le héros du film, que toute sa mascarade n'avait servi qu'à le rassurer, que la lettre était tout ce qu'il y avait de plus réel. Et le pire, qu'Hiroki était bel et bien mort. Allen baissa la tête, et ses grands yeux noirs de jais se voilèrent. Il ramena ses genoux sous son menton, et les entoura de ses bras en posant la tête dessus.


Reviens Hiroki. Reviens.


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